vendredi 3 septembre 2010

Come back in France...

Afrique du Sud du 8 juin au 18 juin :

Ces jours-ci, nous vivons nos derniers instants de "grands voyageurs" et c'est avec une certaine impatience que nous attendons de rejoindre la famille et les amis restés en France. Toutefois, pour Carole et Vincent, un début de sentiment de nostalgie et une forme de tristesse s'installent en eux à l'idée d'abandonner cette vie de nomade, parfois déstabilisante mais toujours excitante.
Seulement, il faut une fin à ce périple et un dernier grand évènement doit marquer cela : ce sera une rencontre de coupe du monde de football. Le match que nous avions prévu initialement de voir à Durban était l'affrontement entre la Suisse et l'Espagne le 16 juin mais c’est aussi le jour de notre départ d’Afrique! Cela nous contraint donc de tenter de vendre nos quatre billets pour ce match (obtenus en octobre dernier sur internet) et de trouver une autre rencontre à aller voir. Avec l'aide de Ronald, nous réussissons à céder ces billets à un de ses amis et quelques jours plutôt Vincent réussit avec beaucoup de bonheur à obtenir quatre places pour la confrontation entre les Allemands et les Australiens le 13 juin à Durban. Au passage, un grand merci à Jérôme et Ninie qui offrent les billets pour Alex et Enzo.

En attendant cet évènement, le Victoria Market fait le bonheur de Carole qui à chaque visite ramène encore et encore des souvenirs, les valises suffiront-elles à transporter toutes ces « babioles » ou faudra-t-il un container ?! Toujours est-il que nous avons un réel plaisir à nous rendre dans ce quartier de Durban de plus en plus visité par les supporters de foot qui commencent à débarquer sur le sol sud-africain. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que nous y constatons des attitudes nouvelles et suspectes vis-à-vis de nous et notamment cette fois où nous devons abréger notre ballade dans les rues voisines du Victoria Market après avoir été « repérés » par deux jeunes lorgnant sur le sac de Carole. L’afflux, en très grand nombre, de touristes appelle inévitablement à une vigilance plus grande dans les rues de Durban.
Le jour du match entre Australiens et Allemands, qui sont les premières équipes à s’affronter dans le stade flambant neuf Moses Mabhida de Durban, nous nous rendons suffisamment tôt afin ne pas rencontrer de difficultés pour se garer. Une gentille pagaille règne aux abords du stade puisqu'aucun parking n'est prévu sauf pour les détenteurs d'accréditation ! Par conséquent, il faut trouver un parking "sauvage" et payer une personne qui surveille le véhicule pour être certain de le récupérer intact à la fin du match. Les ambiances coupe du monde n'ont rien à voir avec celles que l'ont peut observer lors des championnats nationaux ou de coupe d'Europe. Les supporters se mélangent et l’ambiance est bon enfant. La ferveur des supporters de la Manshaft et la colonie d'Australiens déferlant telle une marée jaune et verte sur les accès menant aux entrées du stade sont assez impressionnantes. Tous se saluent et s'essaient à un concours de Vuvuzela et à ce petit jeu, nous avons un champion en la personne d’Enzo, le seul d’entre nous qui a compris la façon de souffler dans cet instrument au son si … délicieux, non ? Le match se termine sur un score sans appel de quatre à zéro en faveur des Allemands.


Quant à nous, il ne nous reste qu’à rentrer sur Ballito et à profiter de nos derniers moments en Afrique du Sud. Une destination que nous ne regrettons pas au même titre que toutes les autres. En septembre dernier, lorsque nous avons décollé de Paris, nous étions plein d’entrains mais aussi plein de doutes sur ce voyage. Ce projet et cette vie de voyageurs pendant dix mois réclament de la part des parents une entente (pour ne pas dire un amour) sans faille et ce fut le cas. Même s’il n’y a jamais eu de moments réellement délicats à gérer, Carole et Vincent n’ont jamais regretté ce voyage, bien au contraire, ils pensent remettre ça dans quelques années !
Enfin, Alex et Enzo ont été remarquables de maturité face aux exigences scolaires et d’une grande patience quant aux divers transports. Que ce soit pour les interminables attentes dans les aéroports, les journées entières dans les bus argentins ou les milliers de kilomètres avalés en Nouvelle-Zélande, jamais ils ne se sont plaints. Le plus grand mérite de ce périple leur revient et nous ne doutons pas que cette aventure et la découverte de contrées lointaines leur ait apporté le goût du voyage.

Enzo et sa vuvuzela

Prêt pour le match

des supportrices des bafana bafana

encore des supportrices




Victoria Market

Nous remercions chaleureusement notre famille et tous nos amis restés en France (trop nombreux pour les citer) ; ceux qui sont venus partager notre aventure : Micheline, Régis, Tonio, David, Fanny, Pascal, Valérie, Coco, Laurence, Jérôme et Ninie ; ceux croisés durant le voyage : Simon, Carole, Rémi, Paquita, Joël et Joëlle ; enfin, nous avons une pensée particulière à ceux rencontrés et laissés en route mais avec l'espoir de les revoir bientôt : Stéphan, Marie, Jacob, Paul, Bruce, Denise, Ronald, Lize, Luna et Thalia.