dimanche 29 novembre 2009

Buenos Aires...

Argentine : du 16 au 23 novembre

Nous voilà donc arrivés en Argentine, patrie du Che ou encore de Diégo, deux grands révolutionnaires chacun à leur manière et dans leur spécialité, le premier « l’arme à la main » et le second « ballon à la main » (c’est d’actualité !). Dans nos esprits, Buenos Aires aura été idéalisée à travers des images et des clichés comme par exemple le Caminito animé par des tangos « improvisés » mais la réalité d’une grande métropole sud américaine nous ramène à changer notre regard sur la capitale argentine. Déception ? Oui, les premiers jours surtout due à un manque de repère et à la barrière de la langue même si Carole se débrouille de mieux en mieux. Mais depuis quelques jours, nous nous sentons plus à notre aise et les enfants, eux, semblent heureux ici et c’est là l’essentiel. Pourtant, pour eux, le retard pris ces dernières semaines dans leurs cours ne leur laisse pas d’autre choix que d’étudier assidument depuis notre arrivée. Et l’objectif, c’est d’en faire le maximum pour pouvoir profiter au mieux de la venue de leur mamie dans quelques semaines.


Cela ne nous empêche pas d’avoir pu commencer à découvrir la ville à travers quelques quartiers réputés comme notre ballade dans San Telmo et le fameux quartier de la Boca. Ce dernier reflète parfaitement ce qu’on s’attend à voir et à ne pas voir (ou plutôt ne pas vouloir voir, c’est selon). Pour les touristes qui s’y font déposer et repartent en bus d’agence de voyage, la Boca c’est le Caminito et toutes ces animations faussement authentiques. Pour nous qui s’y sommes rendus en colectivo (bus publics) c’est un endroit où la misère côtoie l’afflux du plus grand nombre de touristes à Buenos Aires. Traverser ces quartiers délabrés dans la journée pour attraper un colectivo n’est pas rassurant et le soir on vous le déconseille vivement.


Il fait chaud mais le soleil n’est pas tous les jours au rendez-vous par conséquent Carole nous a proposé la visite du Muséo del Cabildo (gratuit), le seul édifice restant de la période coloniale sur la Plaza de Mayo. Comme parfois, les choix de Carole pour certains musées s’avèrent « particuliers » ; pour résumé, heureusement que c’était gratuit ! Le lendemain première visite au Museo de Bellas Artes qui nous a, à tous, bien plu et nous y retournerons (et lui aussi est gratuit). Les enfants ont pu admirer pour la première fois des toiles de grands peintres impressionnistes et notamment un Van Gogh ainsi que de nombreuses sculptures de Rodin et quelques toiles de Picasso ou Miro pour ne citer qu’eux. Ces ballades ont été rendues possibles par une ébauche de compréhension des transports en commun de la ville et surtout des colectivo ; car le métro ne dessert pas bien Buenos Aires. En effet, pas loin de 200 lignes de bus sont en service mais aucune carte n’explique réellement leurs parcours. Parfois, une même ligne peut faire plusieurs parcours différents ! De plus vous ne pouvez payer qu’en pièces qu’il est très difficile d’obtenir et c’est la chasse à la petite monnaie. Tout ça pour dire que c’est bon marché (entre 1,10 et 1,25 pesos) mais pas simple ! Les taxis restent le moyen le plus facile pour se déplacer et sont relativement économiques, une course revient entre 15 et 20 pesos soit environ 3 à 4 euros.


Pour finir cette semaine, nous avons été prendre une bouffée d’air frais à El Tigre où on est allé se perdre dans les canaux réputés de cette banlieue de Buenos Aires. Cela nous a fait un bien fou de quitter le bruit de l’étouffante capitale argentine et à seulement une heure de train dont le billet aller retour ne revient qu’à 2,70 pesos. Une fois là-bas, nous avons pris un bateau bus qui transporte les habitants de ces canaux et quelques touristes dans le dédale de la rivière Tigre. Une ballade magnifique dont on rentre revigoré et qui vous donne une envie encore plus forte de découvrir Buenos Aires.








Les semaines à venir, nous allons tenter d’organiser nos escapades à la péninsule de Valdès et aux chutes d’Iguazu (deux de nos objectifs en Argentine) et nous irons voir, dans la mesure du possible, un match de Boca Juniors et de River Plate – pourquoi se priver !

mardi 17 novembre 2009

... pura vida

Costa Rica : du 7 au 14 novembre

Farniente, plages et pas de « pull bleu marine au bord de la piscine », les vacances sous le soleil et la chaleur du Costa Rica ; voici en résumé notre dernière semaine en Amérique centrale. Seule une escapade dans les terres embrumées du volcan Arenal nous éloigne de la côte ensoleillée et de ses plaisirs aquatiques. Au terme d’un trajet en voiture de trois heures rythmé par ces fameux nids de poules, vous demandant une attention de tous les instants pour éviter la crevaison, nous arrivons au pied du volcan Arenal. Ce volcan, endormi jusqu’en 1968, s’est réveillé et donne le spectacle depuis cette date de fumerolles menaçantes et de bruits d’explosion de façon quasi quotidienne. De plus, c’est un volcan qui a gardé sa forme conique malgré son activité constante. Tout cela on peut vous le dire parce qu’on s’est renseigné avant d’y aller… mais pas parce qu’on l’a vu ! En effet les nuages très bas ce jour là, et souvent à cette période de l’année, nous empêchent de voir le sommet. De plus, il se trouve que depuis environ cinq jours, le volcan s’est tu. Donc pas d’explosion, ni de projection de roches en fusion. Toutefois, cela permet à Enzo de ramasser quelques roches volcaniques issues des dernières éruptions de 1992.

Sur la route du retour, nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer les paysages s’offrant à nous sur les bords du lac Arenal. La route qui contourne ce lac est bordée par une végétation dense avec des plantes et arbres immenses, faisant penser à une jungle et qui cachent parfois des rencontres inattendues telles ce coati croisé en bordure de route.

Il est de ces pays qui arrivent à vous surprendre chaque jour, le Costa Rica est de ceux-ci. Comme ce jour d’un retour de déjeuner dans notre cantine du midi, « le Jardin Tropical », quand Vincent urgemment rentré à la maison pour assister à l’éclatante victoire de nos bleus face aux Springboks (y’a des priorités dans la vie), n’a pu assister au spectacle d’une colonie de singes, environ une vingtaine, passant leur chemin, d’arbres en arbres, les bébés sur les femelles et les mâles veillant au grain, Carole en est encore toute émoustillée. L’après-midi, sur la route menant à notre plage favorite d’Ocotal défilent les habitations témoignant de la condition de vie des Ticos. Une maison type prévoit généralement à l’avant une terrasse couverte sur laquelle est disposé fauteuils et tables. Les couleurs vives des façades et parfois les jardins magnifiques finissent de qualifier en partie ce que nous avons pu observer de ces habitations.



Enfin, arrive le jour du départ. Compte tenu de nos expériences routières, nous décidons de partir à 5 heures pour un décollage prévu à 13h20 sachant que nous avons à peu près 4 heures de route et que nous devons rendre la voiture de location (on prend de la marge…). Et ce samedi matin sur la route n°1 du Costa Rica était organisée une course pédestre bloquant la circulation heureusement dans le sens inverse de notre direction, car on a dû mesurer environ 20 kilomètres de véhicules arrêtés. Une dernière péripétie qui aurait pu nous faire rater l’avion mais qui n’enlève en rien la qualité de notre séjour. Car du Costa Rica, nous retiendrons les paysages verts et vallonnés, la rencontre d’animaux dans leur environnement et en toute liberté, les couleurs vives de la faune et la flore ainsi que des plages superbes avec une eau cristalline, de belles vacances en somme.







Départ de San José, escale à Miami et direction Buenos Aires pour aller apprendre quelques pas de tango, caresser le ballon avec Diego et s’imprégner de l’âme révolutionnaire du Che.

dimanche 8 novembre 2009

Costa Rica...

Costa Rica : du 31 oct. au 6 novembre

Départ de Trois Rivières à 2h15 précises pour se diriger vers Montréal et l’aéroport international Trudeau où un avion nous attend pour nous déposer sur le sol vert, humide et chaud du Costa Rica. Après une courte escale à Miami, arrivée à 13h (heure locale) à San José et location d’un 4x4 véhicule indispensable pour garder une liberté totale de mouvement. Les 4 heures de routes qui séparent San José de Playas del Coco accompagnée de pluie, de nids de poules (ou plutôt d’autruches !) et la conduite des Ticos parfois déroutante (mais nous y reviendrons) finissent de nous épuiser. Sous nos yeux défile un paysage vert, sauvage, dense et très vallonné. Se succèdent, le long de la route, les habitations vétustes, parfois colorées, et tout un décor qui nous rappelle qu’on est en Amérique centrale. A Playas del Coco, Nancy (une canadienne anglophone) est là pour nous accueillir chaleureusement et nous profitons d’une nuit de sommeil bien méritée.



Le lendemain se résume à piscine et découverte de la plage de Playas del Coco et la couleur cacao de son sable (d’où son nom) qui lui donne l’aspect, et pas seulement l’aspect, d’être sale. En effet, se prélassent sur cette plage plus de détritus en tout genre et chiens, plus ou moins errants, que de baigneurs. La décision est prise, alors, d’aller à la conquête de ces plages paradisiaques que l’on décrit dans certains guides. Nous arrivons donc à Playa Conchal (à peine 1 heure de route) où nous comprenons que pour accéder à la plage « aux coquillages », il nous faudra emprunter une portion de plage de sable en voiture. Quand on vous dit que le 4x4 est indispensable ! Nous découvrons alors un cadre idyllique, très peu fréquenté, où nous alternons bronzage et baignade dans des eaux turquoises. Dans un petit restaurant du coin, tout en dégustant un ceviche (plat typique de poissons crus marinés au citron vert), nous apprenons que le plus beau parc du Costa Rica est Manuel Antonio et que le volcan Arenal est incontournable ; ce sera donc nos deux principales excursions durant notre séjour.


Après une matinée à étudier, pour les parents le Lonely Planet, et pour les enfants les cours du CNED (eh oui même au Costa Rica), nous partons à la découverte de Playa Ocotal à 4 km de chez nous beaucoup plus appropriée à la baignade que Playas del Coco. Le lendemain nous prenons la route pour le parc Manuel Antonio, parc qui nous fait découvrir un environnement envoûtant autant par la végétation très dense que par ces animaux. Nous y découvrons, avec l’aide d’un guide, les paresseux et le sapajou capucin, un singe qui ne se gêne pas pour ouvrir votre sac à la recherche de nourriture (tout un spectacle sur la plage paradisiaque du parc). Nous y croisons un serpent (inoffensif…), et autres iguanes. Nous y admirons papillons bleus, sauterelles de toutes les couleurs, crabes oranges, araignées… et même une biche. Une plage magnifique et un bain dans l’eau cristalline de l’océan pacifique clôture notre visite au parc.



Enfin, en route pour Playas del Coco dont le déroulement résume, à notre goût, parfaitement la conduite au Costa Rica. La route qui mène au Parc est en bon état (zone touristique oblige) et permet des largesses en vitesse qui ne sont pas autorisées par la police bienveillante (40 dollars d’amende pour Vincent). Après avoir traversé une palmeraie magnifique et autres paysages de végétations tropicales, nous nous arrêtons sur un pont surplombant un fleuve que quelques badots scrutent avec intérêt et découvrons avec stupéfaction des crocodiles. A peine remis de nos émotions, nous attrapons la route principale du Costa Rica (route n°1) où circulent poids lourds, bus, tracteur, piétons, vélos, chiens, enfin tout ce qui roulent ou qui marchent. La nuit tombée (vers 17h30), les vélos n’ont pas de lumière et il faut être très vigilent à ne pas en renverser, ainsi que des piétons. Les lignes ne servent à rien, il faut doubler dès qu’on en a la possibilité (lignes continues et pointillées, personne n’en tient compte). Il nous est arrivé de devoir nous arrêter pour laisser un camion venant d’en face, terminer son dépassement – il est très surprenant de se retrouver face à un truck américain à pleine vitesse – mais très poli, il vous remercie ! Dans ces conditions, un accident est vite arrivé et cela bloque la route dans les deux sens (pas de bande d’arrêt d’urgence évidemment). Nous en avons fait l’amère expérience, et là pas de police pour faire la circulation (elle s’occupe des excès de vitesse !) Après une demi-heure de queue, nous arrivons sur le lieu de l’accident juste derrière un camion qui en manœuvrant trouve le moyen de se mettre dans le fossé, ni une, ni deux Vincent se faufile entre les véhicules accidentés et le camion en travers de la route afin de ne pas passer la nuit sur l’Interaméricana (l’autre nom de la route n°1). Plus loin, nous évitons vélos, piétons, nids de poules et autre surprise telle qu’un camion arrêté au milieu de la chaussée qu’un policier à moto semble verbaliser et nous devons les contourner avec très peu de visibilité (sans aucun émoi de la part des deux protagonistes). La vue d’une voiture dont le pare brise est encastré dans la remorque d’un camion sous des pluies torrentielles achève sans aucun dommage notre retour à Playas del Coco, ouf !









La semaine prochaine, nous irons « prudemment » vers le Volcan Arenal puis prendrons l’avion vers Buenos Aires, notre troisième destination…