lundi 28 décembre 2009

Feliz Navidad de Iguazu...

Argentine du 22 au 28 décembre :

Enfin ! Nous partons pour Puerto Iguazu afin d’aller y contempler les fameuses chutes et passer un réveillon de Noël pour le moins particulier. Départ de la gare routière Retiro de Buenos Aires une plateforme d’où partent les bus à destination de toute l’Argentine et de ses pays frontaliers. Un nombre incalculable de bus embarque les passagers les uns après les autres dans un brouhaha indescriptible seulement interrompu par des annonces micro indiquant quelques minutes avant le départ, une des innombrables portes devant laquelle se présenter pour monter à bord de bus dans l’ensemble très confortables. Pour l’aller, nous avons testé la classe semi cama (la moins confortable) mais qui vous assure un voyage convenable et permet de dormir en position semi allongée. Le retour en classe supérieure, cama, nous a fait regretter de ne pas avoir trouvé de place dans cette catégorie à l’aller ! Mais passons sur les trente six heures de bus aller-retour et concentrons-nous sur ce qu’on peut définir comme le paysage naturel le plus spectaculaire rencontré depuis le début de notre voyage.

Partis avec un énorme orage de Buenos Aires, ce sont de grosses pluies qui nous accueillent à Puerto Iguazu le 23 décembre en fin de journée. Peu importe, c’est le lendemain qu’il faudra que le soleil nous accompagne à la découverte des « cataratas d’Iguazu ». Nous prenons les informations nécessaires pour s’y rendre dès le lendemain matin en bus collectif et réservons un taxi pour le 25 au matin afin qu’il nous emmène du côté brésilien des chutes.
Le lendemain, le bus nous dépose donc devant l’entrée du parc dont nous acquittons le droit d’entrée (60 pesos par adulte et 30 pesos par enfant). De là nous marchons à travers le parc qui donne accès à ces chutes dont le nombre varie selon les saisons de 300 à 50. Cette ballade très agréable dans la forêt autorise la vue d’animaux tels que les toucans, les coatis ou une multitude de papillons multicolores. Ensuite, nous arrivons au pied des chutes qu’il est possible d’approcher de si près que nous voilà trempés jusqu’aux os. Le bruit dégagé par la chute de ces milliers de litre d’eau à la seconde est assourdissant. Pique-nique, photos, vidéo et nous voilà de retour à l’hôtel pour se préparer à notre réveillon de Noël. Seulement, problème de taille, tous les restaurants, ou presque sont fermés, même celui de l’hôtel et on a bien cru se coucher le ventre vide le soir de Noël ! On s’est finalement rabattu sur un genre de snack où nous avons mangé un hamburger, même pas bon ! Mais finalement l’important était d’être ensemble et de profiter de la chance que nous avions d’être à Puerto Iguazu. Le 25 décembre, huit heures tapantes, le taxi nous attend devant l’hôtel (courageux les Argentins !) et nous amène au Brésil. Les enfants, tout contents d’avoir un nouveau tampon sur leur passeport, nous suivent dans le parc brésilien dans lequel nous apprécions la vue d’ensemble des chutes. Deux heures plus tard nous repassons la frontière et attendons d’embarquer dans le bus qui nous ramènera à Buenos Aires.

Ces derniers jours, nous organisons notre périple dans la péninsule de Valdès et préparons l’arrivée de Régis et Tonio dans notre casa de Palermo. Car le jour où les deux « copaous » poseront les pieds à Buenos Aires, des rêves de conquêtes plein la tête, il leur faudra prévoir Ray Ban pour faire face au soleil argentin du mois de décembre. La plaza Serrano sera certainement un de lieux privilégiés de leur séjour pour profiter des fins de journées au milieu de portenas à moitié dévêtues. La soirée se poursuivra dans un ou plusieurs bars avoisinant les rues de notre casa et se terminera, ou bien dans les bras d’une pulpeuse et belle rencontre de fin de soirée ou alors endormis au petit matin sur le pas de la porte attendant qu’on veuille bien leur ouvrir. Mais ils voudront sans doute respirer l’air du large et aller sur les terres d’Enzo F. pour profiter de l’été à Colonia. Et puis nous fêterons ensemble le passage à 2010 en regrettant déjà les derniers jours de 2009.
Vivement les prochaines semaines…









samedi 26 décembre 2009

En union y libertad...

Argentine du 14 au 21 décembre :

Les premiers jours qui animent cette semaine ressemblent en tous points aux derniers de la semaine passée. Profitant de la présence de mamie, nous décidons que Noël et sa distribution de cadeaux auront lieu, une fois n’est pas coutume, le 19 décembre. Par conséquent, les promenades en ville, justifiées par la recherche de présents mais aussi par le plaisir de faire simplement les boutiques (n’est-ce pas les filles ?), occupent une partie de notre emploi du temps. Cette activité nous ramène, pour les souvenirs, irrémédiablement à la Boca et pour les cadeaux de Noël vers le centre ville et sa rue Florida (au passage nous sommes désolés, Joss, pour ton cadeau, un manque d’inspiration sans doute…). Toutefois, et heureusement pour les garçons, ce n’est pas l’essentiel de nos occupations. En promenade matinale, Vincent et mamie partent à la rencontre de Puerto Madero, un quartier d’affaire et une grande marina qu’il est très agréable de longer. Cet endroit restera d’ailleurs un des préférés de mamie à Buenos Aires pour avoir su garder l’âme d’un quai de déchargement en conservant ses anciennes grues mais aussi pour avoir aménager, avec goût et respect du site, d’anciens entrepôts en briques en restaurants ou en bureaux. C’est aussi un des derniers lieux dont mamie profitera le dimanche avant son départ.


L’intérêt des grandes villes, c’est qu’elles reçoivent toujours des évènements sportifs intéressants et cette semaine, il s’agit d’un tournoi de tennis réunissant six joueurs dont le mieux classé ATP est Gonzalez (11ème) et parmi lesquels nous retrouvons Moya, Monaco, Baghdatis, Nalbandian et Gaudio. Sur le chemin qui nous y mène, nous contournons le terrain de polo sur lequel se dispute une rencontre ; il aurait été insensé de ne pas prendre quelques instants pour entrer dans l’enceinte d’un des sports favoris des Argentins. Une petite parenthèse sur notre route pour le Lawn Tenis Club où, le soir venu, nous assistons à deux rencontres qui nous font prendre conscience très rapidement que ça va plus vite qu’à la télé ! Tout le monde passe une excellente soirée et c’est vers deux heures du matin que nous rentrons à la maison, fatigués mais satisfaits de notre journée.


Le lendemain matin, c’est à Tigre, avec ses canaux qui nous avaient tant séduits, que nous emmenons mamie. Une lancha (bateau bus) nous dépose à Tres Bocas afin d’aller marcher sur un chemin de randonnée que nous ne trouverons finalement jamais. C’est donc hors des sentiers battus que nous admirons une nouvelle fois la beauté de cette banlieue de Buenos Aires. Après quelques errements involontaires aux milieux de la végétation et le passage (à la liane pour Enzo !) de chemins boueux dans lesquels Alex a exceptionnellement évité de poser son postérieur (mais il s’en ait fallu de peu !), nous retournons sur Buenos Aires où le lendemain nous fêtons Noël et distribuons nos cadeaux.

Pour les derniers moments de mamie avec nous cette année, nous allons de nouveau à Puerto Madero où nous savourons (et faut pas nous faire ch…!) une glace avant d’entrer un peu par hasard dans la Casa Rosada, le palais présidentiel argentin, où ce jour là il est possible, sous bonne escorte, de visiter quelques salles prestigieuses dont le bureau de Cristina Kirchner, actuelle présidente d’Argentine. Une opportunité qui clôture de belle façon le séjour de mamie parmi nous, qui part le lendemain matin, le cœur lourd (et ce n’est pas la seule…), accompagnée par Vincent vers l’aéroport où un avion la ramène en plein hiver hexagonal non sans avoir oublié de déguster la veille une bonne parrilla.



Les prochains jours nous transporteront vers l’extrémité nord du pays où nous irons admirer les chutes d’Iguazu. Un voyage qui promet d’être long (près de quarante heures de bus aller-retour) mais qui, surtout, nous fera découvrir un des plus beaux sites naturels d’Amérique du Sud.

lundi 14 décembre 2009

El Dia...

Argentine : du 1er au 13 décembre

Le jour où Carole est revenue chez nous, quittant ainsi la grisaille française, une grande joie a envahie le quotidien des trois garçons un peu perdus sans leur guide. Trouver définitivement nos marques, voilà la principale préoccupation des premiers jours de décembre. En effet la réception d’invités prestigieux, les prochaines semaines, dans notre « casa de Palermo » nous invite à une étude très poussée de la ville et des lieux incontournables à leur faire découvrir. Certes, pour certains, il s’agira plus d’endroits où la culture argentine s’observe depuis la terrasse d’un bar, un verre à la main et les Ray Ban dissimulant des regards à la recherche des formes appétissantes de certaines portenas. Mais pour l’instant, il s’agit de recevoir notre marcheuse émérite et assez présomptueuse, pourrait-on rajouter, et lui faire découvrir la ville et sa culture.



Et le jour de l’arrivée de mamie sonna. Vincent part ce matin là à la rencontre de sa mère à l’aéroport et la voit fouler de ses pas de randonneuse le sol argentin et se dit qu’elle va avoir tout le loisir de faire une démonstration de ses qualités physiques à travers les interminables rues de Buenos Aires. Ainsi, nous la guidons les premiers jours à travers Récoleta et découvrons ensemble la rue Florida, une rue piétonne commerçante dans laquelle nous pourrons assouvir nos envies d’achat de noël. Le lendemain et sur les conseils de notre guide spécialiste des animaux, Enzo, nous rendons une visite aux bêtes du zoo de Palermo. Puis, nous partons lui faire découvrir la Boca et son fameux Caminito et ses couleurs vives où elle s’essaie avec succès à quelques pas de tango.


De retour à la maison, nous décidons que le lendemain, nous irons flâner de l’autre côté du Rio de la Plata en Uruguay, à Colonia. Dommage que le soleil des derniers jours ait disparu lors de cette journée en Uruguay où après une traversée d’une heure, nous accostons au port du petit village apaisant et pittoresque avec ses rues pavés et ses anciens édifices coloniaux. Quelques plages bordent ce côté du Rio de la Plata et nous pensons pouvoir nous y rendre peut-être lors de grosses chaleurs.


Le lendemain, c’est un temps mitigé qui nous guide vers les brocanteurs et la plaza Dorrego de San Telmo où la mamie peut goûter à un licuado bien frais et contempler des danseurs de tango toujours bienvenus ici. Profitant de la présence de mamie, Carole et Vincent tentent une excursion nocturne dans le quartier de leur résidence. Partant vers 22h30 à la recherche d’un petit bar sympa qui pourrait servir quelques litres de bières à Vincent et préparer de bonnes margaritas pour Carole, ils se rendent vite compte que pour beaucoup d’argentins, il n’est même pas l’heure de passer à table ! Une ambiance festive, donc et qui dure jusqu’au petit matin, ça promet… . Les premières aventures de mamie au pays de la Renault 12 (que de souvenirs) se terminent par une après-midi que Carole attendait avec impatience et envie, la visite des boutiques de vêtements de créateurs argentins qui se trouvent dans notre quartier et qui rendrait folles plus d’une de nos amies et on vous parle pas des prix, elles deviendraient hystériques ! Pendant ce temps Vincent apprécie un maté.






Les prochains jours verront peut-être la petite famille partir vers le nord de l’Argentine sur le bord des chutes d’Iguazu…

dimanche 6 décembre 2009

Los borrachos del Tablon...

Argentine : du 24 au 31 novembre

Une semaine placée sous le signe du sport et du futbol en particulier. Tout d’abord, à la recherche d’activités sportives possibles à pratiquer pour Alex et Enzo, nous nous rendons sur les conseils de l’office de tourisme au Club des Amigos où semble-t-il des activités à la journée peuvent-être pratiquées. Une petite désillusion (surtout pour les enfants) nous y attend car pour pouvoir bénéficier d’activités encadrées et intéressantes, il faut être « socio » et il n’existe pas d’inscription de type mensuelle. Dommage mais nous commençons à avoir l’habitude d’éprouver des difficultés dans ce domaine… . Vincent est maintenant à la recherche d’un parc, pas trop pollué par le bruit et les gaz des voitures afin de conserver une condition physique raisonnable en vue d’une sélection probable pour la coupe du monde … en tant que supporter, et ce sera le parc Palermo, agréable la journée, un peu moins le soir, mais nous y reviendrons.

Carole quitte alors Buenos Aires quelques jours pour des raisons familiales et laisse Vincent, Alex et Enzo, seuls à Buenos Aires. Pour commencer, nous décidons tous trois de rendre une visite au stade et au musée de Boca Juniors (un truc de mecs, ça !). Nous y découvrons donc la légendaire « bombonera », stade de Boca et les quelques trophées glanés par ce club mythique qui a vu naître un des plus grands talents du football, Diego Maradona. Le lendemain, nous retournons au Museo Bellas Artes pour terminer la visite de la dernière fois et revoir, à la demande des enfants, certaines toiles. Deux licuados et une cerveza, en soirée, place Serrano, à profiter de la douceur printanière et de la vue « de tous les bienfaits » que nous offre l’Argentine (encore un truc de mecs, ça !) finissent notre journée.

Et puis dans l’après-midi du samedi nous partons en direction de l’Estadio Monumental pour tenter d’avoir des places pour le match de River Plate qui affronte les champions en titre de la Copa Libertadores, Estudiantes. Les places s’obtiennent sans difficulté et une ambiance d’élection raisonne aux abords du stade car dans quelques semaines doit être nommé, par les « socio » le président de River Plate. Il faut savoir qu’une vraie campagne électorale est lancée avec publicités à la télévision, soutien de joueurs emblématiques du club comme Enzo Francescoli pour un candidat, distribution de programme, animation les jours de match et voitures publicitaires à travers les rues de la ville. L’heure du match se rapproche et nous décidons d’entrer dans l’arène. Une chaleur incroyable s’abat sur nous et finit de nous déshydrater. Coca très frais, glaces, tout y passe pour combattre le soleil qui finalement part doucement se cacher derrière les tribunes du stade. Des chants descendent des gradins au coup d’envoi et c’est parti pour une heure et demie non stop d’encouragements et de chansons à la gloire de River. Un but d’Estudiantes n’arrête pas l’enthousiasme des supporters, bien au contraire et on patiente entre les insultes envers l’arbitre ou bien Veron (capitaine de l’équipe adverse) et un chant qui d’un coup fait lever le stade (impossible de rester assis très longtemps durant le match). On patiente jusqu’à la 93ème minute et l’égalisation de l’équipe locale dans un vacarme assourdissant et indescriptible. Il est un peu moins de 22 heures et encore tout excités par cette rencontre, nous quittons le stade mais nous n’arrivons pas à mettre la main sur un taxi ou un bus qui pourrait nous ramener. Nous n’avons alors pas d’autre choix que de marcher à travers les rues et le parc de Palermo, si tranquilles et agréables la journée. Mais surprise, nous devons, alors nous frayer un passage au milieu de quelques prostituées (Alex et Enzo n’en perdent pas une miette) et éviter de croiser le chemin et l’attitude belliqueuse de quelques individus qui trainent dans ce parc. Finalement, tout se finit très bien autour d’un verre à la maison vers minuit (une soirée de mecs, ça !).






A quelques jours du retour de Carole et à une semaine de l’arrivée de notre première invitée durant ce voyage, nous resterons tranquilles à profiter de Buenos Aires, ville dans laquelle nous nous sentons de mieux en mieux.