dimanche 30 mai 2010

En passant par le Swaziland...

Afrique du Sud du 13 au 28 mai :

En cette fin de semaine, nous retournons à l’Absa Stadium pour assister à la dernière victoire en Super 14 des Sharks face aux Australiens de la Western Force. Ce match voit la présence d’un groupe d’étudiants français qui entonnent des chants de supporters bien de chez nous sous les regards interloqués des spectateurs locaux très peu habitués à de telles ambiances. Et la cinquantaine de nos compatriotes réussit à se faire entendre de tout le stade et à déclencher une ola et quelques applaudissements.

De retour à Ballito, nous sommes prêts à accueillir Jérôme et Ninie qui atterrissent ce mardi. L’arrivée de nos amis est l’occasion de programmer notre escapade au Parc Kruger. En attendant, nous décidons de les emmener à Durban sur un marché extérieur dans lequel on peut trouver entre autres les maillots des Bafana Bafana par centaines. Nous nous y arrêtons pour manger et goûtons à un poulet façon indienne (donc très épicé) qui ne ménage pas nos estomacs et en particulier celui déjà perturbé de Jérôme.


Pour faire admirer les hippopotames et les crocodiles à nos amis, nous retournons à St Lucia et naviguons sur l’estuaire qui nous offre une nouvelle fois un nombre impressionnant d’hippopotames et quelques crocodiles à qui, parfois, il manque quelques centimètres, voir un mètre de queue ! De retour sur la terre ferme, nous sommes accueillis par un groupe de singes, des monkey vervet, dont les parties génitales bleues turquoise des mâles amusent évidemment l’ensemble de notre petite bande.

Après un footing matinal, Jérôme et Vincent décident d’aller se frotter aux vagues de l’océan indien mais la fraicheur de l’eau et le courant très fort (peut-être aussi le manque de courage) les empêchent de s’aventurer à plus de dix mètres du bord laissant la place aux surfeurs que nous surprenons, le lendemain, accompagnés de dauphins. Ce spectacle, dont nous pouvons observer la beauté de notre balcon, fait prendre conscience que si les dauphins passent les filets de protection, pourquoi pas les requins !


Alex un peu malade, c’est sans lui et Carole que le reste de la troupe part visiter le magnifique stade de Durban dont le premier match, le 13 juin, verra la présence remarquée (on va essayer) de la famille Landry. La ballade dans les gradins multicolores de cette enceinte de 69 000 places qu’une énorme arche surplombe enchante la petite compagnie qui repart vers Ballito afin de préparer le point d’orgue de notre séjour, la visite du parc Kruger.

Ainsi, vers 6 heures le matin, nous prenons la route du Swaziland que nous devons traverser afin de rejoindre une entrée sud du parc Kruger. L’entrée dans ce royaume, dirigé par le roi Mswati III, nous fait faire un bond dans le temps ! Déjà le passage à la frontière est assez folklorique et même intimidant. Les routes désertes nous conduisent à travers des paysages de culture de cannes à sucre et on découvre tout au long de notre périple les habitats traditionnels africains, déjà aperçus dans le nord de l’Afrique du Sud, qui témoignent de la pauvreté de ce pays. Après quelques errements sur les routes mal indiquées de ce pays, nous trouvons sans peine, ou presque, en fin de journée l’entrée du parc. Une fois à l’intérieur du parc, sur la route qui nous mène au cottage que nous avons loué pour deux nuits, nous avons la chance de voir un lion et une lionne se reposant sur le bord de la chaussée ; cette journée ne pouvait pas mieux s’achever et notre escapade au parc Kruger guère mieux débuter ! Le lendemain, nous prenons le temps d’observer et de chercher les animaux que nous voyons moins fréquemment qu’à Imfolozi. Toutefois, nous apercevons des impalas en pagaille, girafes, éléphants, rhinocéros, babouins, grand koudou, … bizarrement manquent à l’appel les zèbres. Jérôme (le spécialiste des animaux de la savane) et Ninie apprécient ce spectacle que nous redécouvrons sans lassitude. Subjugués par la beauté des plaines de savane, nous en oublions l’heure et après une course contre la montre agrémentée d’incessants calculs de la part de Vincent et Jérôme, dont le comportement amuse, à leur insu, les enfants mais surtout les filles, nous arrivons une minute avant la fermeture de notre camp ! Ouf ! Le safari de nuit programmé sur les conseils de Ronald, un ami Sud-africain, nous réserve les plus belles émotions de notre voyage. Après quelques zèbres (enfin !) aperçus, une lionne fait son apparition dans la nuit éclairée seulement de nos lampes et de la lune. Plus loin, une seconde puis une troisième lionne surgissent de la savane endormie et plongée dans le noir. Ne reste plus que le lion qui nous barre la route quelques kilomètres plus loin et dont le rugissement a quelques choses de surréaliste et empli d’émotion. Après quelques éléphants aperçus en train de manger, ce qu’ils font dix huit heures par jour, nous surprenons un groupe de rhinocéros posté au milieu de la route à la recherche de la chaleur du bitume au milieu de la nuit, très fraîche de la savane.

C’est au petit matin que nous quittons le parc et retournons vers Ballito. Un arrêt sur un marché du Swaziland à la recherche en vain de souvenirs, des erreurs d’itinéraires qui nous mènent à vingt kilomètres du Mozambique, un contrôle par l’armée du Swaziland, un excès de vitesse sanctionné par la police du même pays qui coûte à Vincent environ 15 euros d’amende et une mise en garde intimidante : « la prochaine fois c’est le tribunal ! » pimentent notre retour vers l’Afrique du sud. Nous commençons l’achat de souvenirs, surtout Jérôme et Ninie qui souhaitent inonder la France entière de cadeaux (on n’exagère à peine), par l’acquisition de masques et de peintures au poste frontière, un peu plus accueillant qu’à l’aller.
Nous continuons le lendemain notre collecte de cadeaux au Victoria Market de Durban dans lequel Jérôme et Ninie s’en donnent à cœur joie. Les négociations lassent quelques peu les garçons mais on ne peut y échapper et ce sont les poches pleines de cadeaux et vides de rands que nous rentrons pour notre dernier braaï en compagnie de nos amis que l’on voit nous quitter comme à chaque visite, avec regret, mais que nous reverrons très vite désormais.

sur la route du Swaziland

éléphant au parc Kruger

grand koudou au parc Kruger
St Lucia

rhinocéros au parc Kruger

lionne au parc Kruger

babouin au parc Kruger

Dans les prochains jours, nous nous rendrons à Johannesburg afin de rendre visite à Ronald et de découvrir une autre région de ce pays…

vendredi 14 mai 2010

Sanibonani Kwazulu-Natal...

Afrique du Sud du 2 au 12 mai :

Durban et son tout nouvel aéroport de King Shaka nous accueillent ce dimanche après un des plus longs voyages de notre périple, non pas par la distance mais par les temps d’attente dû à un itinéraire qui nous trimballe, ce premier week-end de mai, de Thaïlande vers Hong-Kong puis Johannesburg et enfin Durban. Alex et Enzo profitent de ces longs moments dans les aéroports pour inventer parfois des jeux qui peuvent les amuser durant des heures comme cette partie de hand-ball improvisée à Hong-Kong avec une chaussette roulée en guise de ballon et une poubelle murale pour cible.

Nous découvrons Ballito (à 50 kms au nord de Durban) notre lieu de résidence en Afrique du Sud. L’appartement dans une résidence sécurisée, avec un accès sur la plage, est parfait et offre une vue sur l’océan agité et propice au surf. Toutefois cette station balnéaire privilégiée ne donne pas vraiment le sentiment d’avoir atterri sur le continent noir. C’est pourquoi, nous prétextons une excursion dans la vallée des milles collines pour partir à la découverte de l’intérieur des terres du Zoulouland. Le paysage vert et vallonné offre des panoramas magnifiques. Nous croisons beaucoup d’écoliers sur le bord des routes et un nombre important de « piétons ». Presque tous saluent notre passage ce qui rend cette excursion très sympathique. Résidant sur des côtes fréquentées par les requins, nous visitons aussi le musée de Natal Sharks Board qui nous informe des mesures prises contre les attaques (la mise en place de filet de protection le long des plages, par exemple) et celles pour la protection du squale également. La dissection d’un requin tigre est également au programme au milieu d’une bonne cinquantaine d’écoliers très attentifs et apparemment (car nous ne comprenons pas toujours tout !) sensibles au discours préventif.

Quelques jours après notre arrivée, nous décidons de passer une journée sur Durban afin de nous balader dans ses rues à la recherche en particulier d’un marché indien (le Victoria Street Market) véritable caverne d’Ali Baba ! Plus loin, nous nous arrêtons au musée de l’apartheid, période indissociable de l’histoire de ce pays mais les explications en anglais uniquement, fatiguent très vite nos facultés de concentration et nous obligent à survoler certains secteurs de ce musée. Le soir, nous finissons à l’Absa Stadium pour assister à la rencontre du Super 14 opposant les Sharks aux Stormers et qui voit la victoire des locaux. Arrive enfin un des évènements les plus marquants du début de notre séjour, notre premier braai (barbecue) une véritable institution en Afrique du Sud et c’est Vincent qui s’y colle et qui offre à toute la famille un délicieux repas.

Alex et Enzo attendent ce moment depuis notre départ de France : la visite d’une réserve permettant l’observation du « big five », c’est ainsi que l’on nomme le lion, l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et le buffle. Première étape, St Lucia et son estuaire au milieu duquel nous naviguons à travers les crocodiles et les hippopotames ; ces derniers étant vraiment très impressionnants. Le lendemain, c’est le parc de Hluhluwe-Imfolizi qui nous ouvre ses portes dès six heures le matin et le merveilleux prend forme. Les premiers zèbres croisés enchantent toute la petite famille, puis au vu du nombre impressionnant de ces équidés accompagnés de toutes sortes d’antilopes ou de phacochères, notre degré d’exigence grandit. Trois lionnes et un lion font l’affaire car c’est bien avec ce majestueux roi de la savane que nous avons la chance d’échanger quelques regards (car il est assez rare de pouvoir l’observer). Après cette extraordinaire rencontre, nous partons à la recherche d’un rhinocéros que nous finissons par débusquer dans la matinée. Scruter, chercher, rouler au ralenti, éteindre le moteur et écouter les bruits de la savane, puis enfin découvrir un animal endormi comme cette hyène que Carole surprend dans son sommeil ou encore cette girafe qui fait hurler Enzo de bonheur, résument assez bien notre journée. Et puis il y a les enquiquineurs qui vous bloquent une route pendant une demi-heure, ah ces éléphants et ces rhinocéros… mais après tout ils sont chez eux ! Enfin, il nous faut quitter avec regret la réserve à la tombée du jour et observer une dernière fois une hyène partant en chasse ou bien quelques girafes, encore, mangeant quelques végétations aériennes. Seul le léopard manque à l’appel des animaux de la savane observés au cours de cette inoubliable journée.

Une petite famille de rhinocéros

Des hippopotames dans l'estuaire de St Lucia
Elephant bloquant notre route

Deux lionnes... à ne pas déranger

Alex et Enzo à Durban

Un hippopotame très fatigué

Un zèbre au levé du jour

Un match du super 14 pour animer notre fin de semaine est au programme. Puis la venue de Jérôme et Ninie avec qui, c’est sûr, l’aventure sud-africaine prendra une forme encore plus agréable…

lundi 10 mai 2010

Thaïlande : du 21 au 30 avril :

Bangkok reste un regret dans notre séjour au royaume de Siam. Les manifestations des « chemises rouges », qui réclament des élections anticipées, continuent de bloquer certains quartiers de la ville. En réponse, le gouvernement actuel, soutenu par ses partisans les « chemises roses », a décidé une réponse militaire. Par conséquent et compte tenu de l’aggravation des évènements, la décision la plus sage est de demeurer sur Phuket, libres de nos mouvements, plutôt que de partir vers la capitale au risque de rester cloîtré dans notre chambre d’hôtel. Bangkok, donc, un regret mais les évènements qui s’y déroulent, rappelle que le pays demeure instable politiquement, que les Thaïs, au sourire éternel, ont parfois d’autres préoccupations que votre bien être et que derrière cette destination paradisiaque se cache une vie qui ne l’est pas forcément.

Cela dit, à Phuket, rien ne transparait des manifestations de la capitale ce qui permet à la famille Landry de profiter de la fin de son séjour asiatique en toute quiétude. Tout d’abord, un petit détour vers la plage de Surin déjà testée en compagnie de la bande des six et que nous avions quitté sous un déluge. Cette fois encore, quelques gouttes de pluies persistantes accompagnent notre baignade, mais pas de quoi arrêter nos deux apprentis surfeurs (sans planche), au contraire. Alex et Enzo ayant mis un terme à leur entrainement de Muay Thaï, ils profitent de la piscine et des sorties à la plage de Naï Harn de plus en plus déserte et toujours aussi agréable. La saison des pluies se rapprochant, de nombreux touristes quittent le pays et laissent, à ceux qui restent, le plaisir de profiter des lieux sans être bousculer.

Carole et Vincent découvrent quelques marchés sur Rawaï qu’il est facile de localiser à la vue des nombreux scooters stationnés le long de la route. Les prix y sont imbattables et la qualité des produits exemplaire, un vrai régal. Ainsi ils gouttent à quelques recettes exotiques et très épicées ce qui n’est pas pour déplaire à Vincent qui raffole de plus en plus de cette cuisine relevée. Parfois même il fait son malin, comme ce jour où l’on refuse presque de lui vendre un plat sur le marché, trop épicé pour un farang (désignation des occidentaux par les Thaïs, prononcé falan), il s’en offusque presque ! Le soir, Vincent finit son repas plein de saveur et délicieux. Si l’on doit associer un plat à chacun d’entre nous, indiscutablement Enzo reste le spécialiste des Phad Thaï Kung (nouilles sautées aux crevettes… matin, midi et soir !), la préférence d’Alex va à un plat tout simple acheté en bord de route et fait de Kaï (poulet) frit accompagné de Khao Noy (riz blanc), Carole et sa recette fétiche fait de curry vert, de légumes et de crevettes, de chez « Mama Seafood » ne rechigne jamais devant un Khao Nii-o Mamuang (une mangue accompagnée d’un riz gluant à la crème de coco), enfin, Vincent adore tout ce qui est à base de curry rouge accompagné généralement d’un Khao Phad Kung (riz sauté aux crevettes) mais se laisse toujours tenté pour déguster un Ho Moc (poisson à la pate de curry cuit dans une feuille de bananier) en guise d’entrée. Bref, la cuisine Thaïe ne finit pas d’enchanter la petite famille.

Les massages font partis également des bienfaits de la Thaïlande et Vincent, après chaque footing ne se prive pas de ce plaisir et ainsi justifie, aux yeux de Carole, ces séances de relaxation. Etonnamment, il s’est mis à courir tous les jours… . Carole n’est pas en reste et, en compagnie de Joëlle, accepte de se faire tripoter les pieds. Joëlle et Joël, avec qui nous dinons une dernière fois avant leur départ, ont contribué à la réussite de notre séjour ici et c’est avec un pincement au cœur que nous les laissons s’envoler vers la France le jour même.
Tous les jours de n’importe quel endroit de Phuket, il est possible de voir le Big Bouddha vous adresser un regard bienveillant. On en oublie presque d’aller l’observer de plus près. Ainsi, nous partons à la conquête de ce symbole de l’île. Echafaudages en bambou sur lesquels des ouvriers s’affairent en plein soleil à poncer et ajuster les plaques de marbre ornant un des plus imposant bouddha du monde est la première vision que nous avons en arrivant au sommet. Un temple nous attend dans lequel il est possible de faire des donations mais aussi de se recueillir auprès d’un moine.
Avant de partir de Ya Nui, Alex et Enzo tiennent à remercier les coachs du camp d’entrainement de Muay Thaï en leur offrant à chacun un petit présent. Et c’est avec grand plaisir qu’ils saluent une dernière fois leurs partenaires d’entrainement et qu’ils posent pour la photo avec l’ensemble de l’encadrement à l’exception de leur coach préféré, Jom Kiti parti le matin en Australie pour quelques combats.

Marché de Rawaï
Marché de Rawaï

Le roi et la reine de Thaïlande

Sur la route de Rawaï

Au temple de Big Bouddha

Phat Thaï Khung

Plage de Rawaï

Un long périple de Phuket à Bangkok, puis vers Johannesburg en passant par Hong Kong (on sait ce n’est pas la route) et enfin un dernier vol vers Durban et notre dernière destination sera atteinte…